dimanche 6 novembre 2011

Souscrire aux obligations de sa banque sur le marché primaire

De nombreuses banques proposent à leurs clients des obligations pour diversifier leur patrimoine et surtout avoir un rendement plus élevé que les livrets A, LDD, comptes à terme ou assurances vies.

 Vous comptez souscrire à des obligations proposées par votre banque ? Prenez le temps de lire cet article !

Des obligations sur le marché primaire

Elles proposent de participer à l'émission : c'est à dire, au marché primaire. La banque vend ses obligations à des particuliers et également à des investisseurs institutionnels.

Le marché secondaire quant à lui se fait après cette émission (de gré à gré ou sur des plateformes organisées) : c'est le marché de l’occasion ou de la seconde main des obligations.

Les banques offrent l'opportunité aux particuliers d'investir sur le marché primaire de certaines de leurs émissions (au même titre qu'EDF l'a fait une fois récemment).

Et le marché secondaire ?

Le marché secondaire est plus difficile d'accès pour les particuliers. La plupart des échanges se font de gré à gré entre les institutionnels. La liquidité est faible. Le particulier sans connaissance ne s'y jettera pas par lui même. Par contre, il signera plus facilement un papier pour souscrire au marché primaire dans son agence.

Le marché secondaire permet d'obtenir la "cote" d'une obligation. Il offre un large choix permettant de valoriser d'autres obligations (du marché primaire ou secondaire).

Mon opinion est qu'il y a plus d'opportunité sur ce marché que sur le primaire (comme généralement pour le marché des actions !).

Allons voir de plus près ces émissions !

Prenons par exemple, le Crédit Agricole. Le raisonnement s'appliquera aux autres banques je suppose.


On peut trouver une publicité alléchante pour épargner avec les obligations.

"Des règles claires avant de s’engager
Des compléments de revenus réguliers
Un capital garanti à l’échéance"

"Vous cherchez un investissement à moyen ou long terme, avec un capital garanti à l’échéance, qui vous apporte régulièrement des revenus ? Optez pour l’emprunt obligataire Crédit Agricole S.A."

Les propos sont rassurants et transparents, le placement a l'air intéressant... Où se cache le loup ?

Allons voir l'onglet "Dette" du site "corporate". Les émissions pour les institutionnels sont séparées de celles pour le grand public. Tiens, pourquoi ?

Regardons celle faites pour le grand public...
  • 1er exemple : émission du 8 septembre 2011
Voici le prospectus, le code ISIN FR0011108869 et la page Boursorama

L'obligation cote à 90% alors qu'elle a été émisse en septembre (-10% en à peine 2 mois !) ! Le Crédit Agricole n'a pas eu de problème majeur pouvant justifier ce changement.
Allons voir un autre titre au hasard.
  • 2ième exemple : émission du 23 mars 2011
Voici le prospectus, le code ISIN FR0011022771 et la page Euronext.

L'obligation cote encore sous le pair : 93,9%.

Les souscripteurs, de type bon père de famille, qui souhaitent sortir de ces titres à court terme seront tous en moins values ! Mais pourquoi ?

Ça ne sent pas un peu l'enfumage complet tout ça ?

Pourquoi ces obligations cotent sous le pair ?

En regardant les prospectus, il n'y a aucun frais. Tant mieux.

Mais est-ce que le taux proposés est intéressant ? Équitable ? Juste ?

Le marché secondaire va nous permettre de répondre à cette question.

Reprenons la première émission, elle dure 10 ans, rapporte 4,5% trimestriellement et n'est pas subordonnée ou senior (FR0011108869 ).
Le site suivant : http://bourse.six-telekurs.fr/fininfo va nous permettre de fouiner sur la cote parisienne, pour trouver des titres du Crédit Agricole équivalents (durée et subordination).

Quelques titres équivalents le 8 septembre 2011 :
  • FR0011055821, taux nominal 4,25%, cote 90%, taux 5,5% environ, échéance 04/07/2011,
  • FR0010476978, taux nominal 4,6%, cote 92%, taux 5,5% environ, échéance 29/06/2019.
On trouve des titres à durée plus courte (donc en principe moins rémunérateurs) et qui rapportent plus ! L'écart en prix d'achat est de 10% pour cette obligation.

Conclusion

Votre banquier n'a pas besoin de vous prendre des frais de souscription pour vos obligations au primaire.
Il vous roule bien dans la farine en vous faisant payer 10% plus cher l'obligation dans notre exemple. Sans compter les frais de garde qu'il vous ponctionnera en surplus.

 Je vous mets un peu de farine avec vos obligations subordonnée d'une durée de 10 ans ?

Les obligataires particuliers dans notre exemple perdent ces 10% automatiquement dès la souscription (qui va racheter des obligations 10% plus cher que le marché ? Personne !). De plus, la plupart de ces obligations sont en taux fixes. Les taux longs sont actuellement faibles, tout comme l'inflation. Ils ne le resteront pas éternellement, et cette hausse fera encore diminuer le prix de ces obligations (et la perte pour ceux qui vendent avant l'échéance...).

Ces émissions sont d’excellentes opportunités pour les banques. Elles ne trouveront pas d'investisseurs institutionnels acceptant de perdre autant (ou d'être rémunérés en dessous des conditions du marché)... Je recommande plutôt de surveiller le marché secondaire.

Mais rien ne vous empêche de faire un petit geste pour les banques. Elles ont besoin de capitaux propres à bon prix et en quantité...

vendredi 4 novembre 2011

OPA sur OPEC : la persévérance paie ?

Du capital investissement
Voici la présentation Boursorama :

OFI Private Equity Capital est le principal véhicule d'investissement de la société de gestion OFI Private Equity. Il investit en equity et en mezzanine dans des sociétés françaises, dont les valorisations sont comprises entre 15 et 75 MEUR, et ayant déjà fait l'objet d'une première opération de capital transmission (LBO secondaire).
Au 31/12/2010, OFI Private Equity Capital comptait 101,1 MEUR de fonds propres consolidés.


Une augmentation de capital en juin 2010 de 35M€


J'avais investis sur OPEC car la décote était importante. Pour rappel, au 31/03/10 l'ANR est de 18,4€ et le cours oscille en 8 et 9€ (décote de plus de 50%). Nous ne faisons pas d'illusions : je ne m'attends à ce que l'entreprise soit valorisée à l'ANR ou plus. Je mise sur une décote moyenne de 20% (holding + salaires gras des dirigeants).

J'ai vu d'un mauvais œil cette augmentation de capital. Pourquoi ? L'apport de cash et la dilution vont certes apporter des liquidités à l'entreprise pour faire de nouveaux investissements (but de l'augmentation de capital selon la direction), mais la décote va être mécaniquement réduite.

J'ai tout de même suivi et j'ai même acheté des dps pour souscrire un peu plus.

L'augmentation de capital est un succès.

Une OPE en juin 2011


Eurazeo lance une OPE sur Ofi en juin 2011. 10 actions Eurazeo sont proposées pour 54 d'Ofi. Le cours d'Eurazeo est d'environ 54€ et celui d'Ofi 9€. Ofi est valorisé 9 à 10€ selon le cours d'Eurazeo. A côté de cela, l'ANR d'Ofi au 15 mars 2011 est estimé à 15,41€ par titre. Une offre pas très alléchante pour les actionnaires d'Ofi : pas de prime pour le rachat ! L'offre correspond à la décote d'Eurazeo au mieux... Dont le PDG se plaint publiquement. C'est dire qu'il fait vraiment une bonne affaire en rachetant Ofi à ce prix la et qu'il cherche des pigeons !
Je n'étais pas dupe, et je n'ai pas suivi cette offre d'échange.


Une OPA et enfin OPR ?


En attendant des jours meilleurs, j'ai encaissé des dividendes (0,5€ par titre). Fin octobre, j'ai pu constater que le cours d'Ofi est suspendu. En partant aux nouvelles, j'ai découvert une OPA/OPR... Un rachat à 11,60€ cash !

La crise a probablement réduit l'ANR depuis mars (où il était à 18€ et maintenant à combien ? 15€ ? 13€ ?). Le cours est passé de 9€ à 7€... Soit +65% par rapport au cours actuel et une décote probable de 30%-25% qu'on pourra retrouver sur d'autres titres.

Ainsi, une offre de rachat à 11,6€ n'est pas parfaite, mais en ces temps, je pense que je vais suivre (avec l'OPR on n'aura plus de choix). L'offre d'échange du mois de juin est maintenue : elle offre actuellement 6,11€ par titre (de quoi l'oublier !).

Vos avis sur cette offre ?

Portefeuille de Super Pognon / octobre 2011

 Environnement boursier du mois d'octobre

Quelques chiffres clés :
  • Cac 40 : 3 242,84,
  • Dow Jones : 11 955,01,
  • Eur/Dollar : 1,38,
  • Euribor 1 an : 2,12%,
  • Tec 10 : 3,10%,
  • Pétrole : 109,19.
Les bourses mondiales ont retrouvé quelques couleurs. Les bancaires se sont même transformées en turbo (+20% un jour et -10% le lendemain...). Le tec 10 est remonté en flèche et l'écart avec le bund se creuse. L'euribor 1 an reste stable et baisse un peu en novembre avec l'intervention du patron italien de la BCE (indice : regardez les billets de l'ancienne monnaie italienne, la lire). Certains titres ont retrouvé leurs niveaux d'avant crise (Total par exemple), alors que le casino continue pour les banques et assurances au gré de la tragi-comédie grecque.

 Répartition du portefeuille
 
Augmentation de capital en octobre ! De nouvelles liquidités pour rembourser les mensualités des prêts et diminuer l'effet de levier.

 Un peu moins d'effet de levier


L'effet de levier passe de 1,59 à 1,44 avec l'injection de nouvelles liquidités. La poche obligations et liquidités couvre quasiment la partie crédit.

La composition du portefeuille actions

Quelques mouvements : ventes partielles de FTE (1,8k€) et GSZ (1,8k€) et achat de VET (3,5k€).
Ainsi, j'allège des secteurs et des titres où je suis abondamment investit (telecom et services aux collectivités) pour d'autres.
Eurazéo a lancé une OPA sur Ofi pour un prix de plus de 11€ par titres, les titres ne sont pas valorisés pour cette opération (la cotation a été suspendue). La plus value escomptée est de plus de 2k€.




 La composition du portefeuille obligations

J'ai touché les intérêts de l'obligation Groupama : 3 149€ bruts.

Quelques achats/vente :
  • achat BPCE 4% 2017 TSR pour 0,5k€ car l'ordre n'a pas été exécuté en totalité (but : muscler la porche obligations avec des titres non perpétuels avec un rendement supérieur à 5-6% avec de nouvelles signatures),
  • renforcement de SNS 11,25% (même si c'est un taux fixe, les autres obligations achetées avec une grosse décote et indexées sur le CMS10 me couvrent contre une baisse des taux longs),
  • renforcement de : BFCM Perp (le cours était inférieur à 40%, paie le CMS10, ai-je louper une information capitale pour renforcer à ce prix ?)
  • vente de EIB (pour dégager des liquidités car le titre n'a pas baissé),
  • achat de iShares iBoxx $ High Yield Corp Bond Fnd : j'avais envie d'investir en obligations en $ (car je n'ai que des actions dans cette devise pour le moment) et en HY (si j'investis en direct, je multiplie encore mes lignes !).

Performance du portefeuille

L'indice de référence pour comparer ma performance par rapport aux marchés sera composé à 70% d'un tracker actions (FR0010655688) et à 30% d'un tracker obligataire (FR0010754119).

La valeur nette du portefeuille au 31/10/11 est de 160 020€.


Le portefeuille reste sous la référence, mais ne comble pas son écart (même s'il s'en rapproche doucement quand on regarde la performance mensuelle : référence +5% et portefeuille +7%).