lundi 29 août 2011

Accélération de la baisse des TSDI

Quel titre barbare n'est-ce pas ?

Nous avons subit une grosse perte du marché action ce dernier mois, quasiment qualifié de krach. Les pseudo-analystes permabear (dont l'existence permet de donner de la crédibilité à une profession concomitante, les astrologues) hurlent à la fin du monde. Bref, le marché action est massacré et tout le monde le commente.
 La fin du monde est proche, comme d'habitude...

Votre serviteur a réduit ses positions sur les small caps et sur les obligations.

Des taux en baisse !

Le TEC10 a franchi à la baisse la barre des 3% pendant ce mois d'août. L'Euribor 3 mois a également diminué en début de mois. 
 Euribor 3 mois sur 1 an

J'anticipais cette année, plutôt une hausse des taux (maintien du TEC10 au dessus de 3%). Cette situation semble être une anomalie et proviendrait de la fuite des capitaux du marché action vers des actifs moins risqués selon les investisseurs (peut-on qualifier d'actif sans risque une dette d'une entité en mauvaise santé et endetté au delà de ses moyens ?).

Des TSD quoi ?

Les titres Subordonnés à Durée Indéterminé sont des obligations perpétuelles qui pour la plupart sont considérées comme des quasi-fonds propres. Attention à bien lire et comprendre leurs prospectus, les clauses sont très nombreuses et peuvent être très pénalisantes (non paiement du coupon, coupon non cumulatif, indexation exotique, call...).
C'est chaud pour les bancaires !

Les banques sont les parias de cet été. C'est comme la mode, ça revient toujours (rappelez-vous Lehman Brothers). Ainsi, beaucoup de banques offrent des décotes sur leurs capitaux propres. Les investisseurs anticipent des rentabilités plus faibles et des difficultés pour ce secteur (du fait de nouvelles normes bancaires).

 Quelques petits inquiétudes à propos de l'application de nouvelles règles, mais rien de grave nous dit-on...

Ainsi, les actions sont boudées, mais les obligations commencent à l'être... De plus, ces obligations sont peu liquides. On observe le même phénomène que chez certaines small caps peu liquides. Le cours résistent les premiers mois de baisse avec quelques échanges, puis des "gros" vendent et les carnets d'achats s'assèchent très vite. Les cours plongent.

Les soldes sur les perpétuelles débutent ?

Si vous voulez quelques exemples de titres, vous en trouverez de nombreux sur le site oblig.fr. Votre serviteur en a en portefeuille également.

Mes préférées sont actuellement celles qui sont indexées sur le CMS10 (très proche du TEC10).

La baisse des taux couplée avec les craintes sur ces établissement bancaires ont entraîné des TSDI dans une petite chute. Les cours des titres payant le CM10 oscillaient entre 60% et 65%. Maintenant, ils sont à 50% et sur certains titres les cours d'achat sont à 40%.

Ainsi, le rendement attendu est de deux fois le CMS10, soit de 5 à 6% bruts, alors que le CMS10 est bas !

Une couverture contre la baisse des taux ?

Si vous croyez à la hausse des taux, les cours actuels sont peut être une sympathique opportunité pour couvrir son portefeuille contre la hausse des taux avec un levier (X2 au cours de 50%). Ce produit est pour le long terme (attention à la liquidité et aux conditions).

Quelles obligations ?

Je surveille de nombreuses obligations, et je n'en donnerai que quelques unes.
Une rente perpétuelle

J'aime beaucoup les perpétuelles. Je vois dans ces titres une belle diversification et une alternative aux actions et à l'immobilier. Un portefeuille orienté sur ce type de titre doit éviter d'être concentrer sur les titres bancaires et des assureurs. Les risques ne sont pas nuls... L'investisseur pourra diversifier son risque en prenant des titres de grandes sociétés ou bien de certains états (article sur les titres perpétuels non financiers sur oblig.fr).



Et vous, qu'avez identifié comme opportunités ou comme titre à surveiller ? Quels sont vos avis ?

samedi 20 août 2011

Massacre à la tronçonneuse

 La fin du monde est la !

Le CAC 40 a perdu presque 30% en six mois et le Dow Jones 11%.

Les médias deviennent très alarmant sur la situation boursière, sur la solidité des banques et sur la capacité des états à rembourser leurs dettes.

Les Etats Unis ont vu leur note dégradée par une agence de notation anglo-saxonne. Une rumeur de faillite de la Société Générale a ébranlé plusieurs séances boursières. Le feuilleton grec continue avec ses moult rebondissements...

Bref, vous avez compris, la fin du monde est encore proche.

  La bourse expliquée au grand public par la presse cet été




Même l'entourage s'en mêle !

On vient me voir avec, soit un grand sourire, soit avec de la pitié et de l'inquiétude (comme si votre père était décédé). Non, mon portefeuille boursiers n'a pas rendu l'âme. Je n'ai pas liquidé toutes mes positions pour un placement plus "surs" ou acheter de l'or.


La panique a augmenté la volatilité des marchés et de nombreux titres ont été massacrés sur l'autel de la peur.

Total à moins de 32 €, on en rêvait début 2011, et maintenant on n'ose pas y toucher, on a peur et on se dit qu'on en prendrait peut être à 25 € ?


Prendre du recul pour agir

CAC40 sur 10 ans

Franchement, quand on regarde derrière nous, que voit-on ? Le CAC40 a été trois à ce niveau et pour une durée inférieure à un an. A chaque krach, on nous ressort la fin du monde...

Nous buvons toujours du Coca Cola, nous faisons notre plein chez Total, nous roulons en Peugeot, on prend l'avion chez Air France pour aller en vacances, on fait ses courses chez Casino, on mange Kraft Food, on paie ses frais de gestion au Crédit Agricole, Vinci refait les trottoirs de notre ville, on paie la facture d'eau à la Lyonnaise...

L'analyse fondamentale permet d'éviter quelques canards boiteux : la bulle internet en son temps... La diversification atténue l'impact également.

"Achetez au son du canon et vendez au son du violon."

 Le son du canon

Le canon résonne, je ne sais pas pour combien de temps mais je n'attends pas le son du violon pour investir...

Les investisseurs se plaignent trop en général. C'est le syndrome du verre à moitié vide. Quand on a du cash et qu'on souhaite investir, on peste car la bourse est trop haute. Quand elle baisse, on a peur d'investir et on remet à plus tard. On relativise la valorisation par l'ambiance ressentie. Le marché agit par excès et nous trompe. Les soldes se présentent, et on nous présentent la fin du monde ? Le marché est sur-valorisé, il arrive à nous faire croire que les arbres montent jusqu'au ciel ?

Tous égaux face au krach ?

Seules les grandes capitalisations ont réellement beaucoup perdus. Les small caps semblent épargnées pour le moment (merci le manque de liquidité et les investisseurs long terme), mais si la "crise" continuent, elles seront plus durement massacrées...

Cac small sur 10 ans

Les obligations privées se trouveront dans la même situation, mais dans une envergure bien plus modeste.

Ma stratégie 

Personne ne peut revendiquer trouver le point bas, et je ne le ferai pas. En tout cas, les grandes capitalisations sont attrayantes. J'ai arbitré certaines small caps liquides et quelques obligations pour renforcer les grandes capitalisations. Je garde encore du cash au cas où des opportunités se présenteraient sur les small caps et les obligations. Les carnets d'ordres m'indiquent que nous en sommes plus très loin...

lundi 8 août 2011

Portefeuille de Super Pognon / juillet 2011

Environnement boursier actuel

Quelques chiffres clés :
  • Cac 40 : 3 672,77,
  • Dow Jones : 12 143,24,
  • Eur/Dollar : 1,44
  • Euribor 1 an : 2,18%,
  • Tec 10 : 3,22%,
  • Pétrole : 95,86
Baisse générale des indices, avec les taux longs. Quelques titres commencent à être "bradés" dans un climat incertain. Les fondamentaux sont mis au placard alors que les États Unis risquent de perdre leur triple A.
Un petit rappel : la confiance monte par l'escalier et la peur descend par l’ascenseur. Beaucoup de volatilité et des smalls caps qui vont dévisser très violemment.

 Répartition du portefeuille
La répartition du portefeuille reste presque inchangée. Quelques dividendes ont été encaissé et aucun achat/vente fait.

Un peu d'effet de levier
Les remboursements mensuels des crédits amortissables réduisent la part crédit d'environ 0,5%.

La composition du portefeuille actions

Pas de modification quant à la composition du portefeuille actions, mis à part la conversion de quelques obligations Chargeurs en actions avec paiement en espèces du soulte.

J'ai encaissé 779€ et 90$ de dividendes ce mois-ci.

La composition du portefeuille obligations

Pas de modification.
30€ d'intérêts ont été encaissé ce mois-ci.

Performance du portefeuille

L'indice de référence pour comparer ma performance par rapport aux marchés sera composé à 70% d'un tracker actions (FR0010655688) et à 30% d'un tracker obligataire (FR0010754119).

La valeur du portefeuille au 30/07/11 est de 141 422€.

Le portefeuille passe sous la référence pour la première fois ! Il perd 5,5% par rapport au départ, alors que la référence en perd 4,5%.

Quelques explications pour mieux comprendre ce décrochage léger. Le portefeuille est plus investis en actions que la référence (choix à double tranchant, que je paie en ce moment !). Il comporte un nombre important de valeurs ayant des capitalisations plus faibles que la référence (nous avons vu auparavant que ces valeurs offrent un effet de levier important par rapport aux grosses capitalisations). Une partie du portefeuille est financée par du crédit, ainsi, l'effet de levier est de 1,2.

Je ne suis pas surpris de passer sous ma référence en ces temps troublés, mais je pensais plonger bien plus bas ! Cependant, j'ai eu un timing pas très bon avec les achats réalisés en juin, ces liquidités m'auraient été plus utiles maintenant. Mais pas de regrets, personne ne peut prévoir ces mouvements...

Stratégies pour le mois à venir

Cette baisse rapide et forte est une belle opportunité pour construire le plus values futures du portefeuille. Le marché est sous valorisé, car les acteurs font un excès de pessimisme (à chaque krach/crise, c'est la fin du monde et nous sommes toujours la, dans le même système !).

Si la panique continue :
  • faire des arbitrages entre certaines valeurs selon les baisses relatives,
  • dégager des liquidités au comptant et au crédit pour renforcer ou acheter de nouveaux titres massacrés injustement,
  • vendre des obligations pour prendre des actions.