lundi 19 décembre 2011

Alcatel Lucent 5% 2015 : une obligation convertible avec un rendement à la grec......

Alcatel était une des principales victimes de la bulle internet. Le titre n'a jamais retrouvé son cours, même une décennie plus tard (comme d'autres entreprises comme France Telecom).
Un groupe mondial des télécoms

Voici la résumé Boursorama de l'entreprise :


Alcatel-Lucent propose des solutions qui permettent aux fournisseurs de services, aux entreprises et aux administrations du monde entier d'offrir des services voix, données et vidéo à leurs propres clients. Leader dans les réseaux haut débit fixes, mobiles et convergés, les technologies IP, les applications et les services, Alcatel-Lucent développe des solutions complètes qui rendent possibles des services de communications innovants pour les utilisateurs, qu'ils soient chez eux, au travail ou en déplacement. Présent dans plus de 130 pays, Alcatel-Lucent est un partenaire local avec une dimension internationale. L'équipe de service d'Alcatel-Lucent est la plus développée et la plus expérimentée de l'industrie. Le Groupe compte également l'une des plus grandes capacités de R&D dédiées aux communications.
Alcatel-Lucent qui a réalisé des revenus de 15,99 milliards d'euros en 2010, est une société de droit français, avec son siège social à Paris.


 Actionnariat

On retrouve de nombreux fonds dans les principaux actionnaires, et aucun actionnaire de référence se détache.

Selon Boursorama :
1. Brandes Investment Partners                 
4,97%
 2. BlackRock                                          4,86%
3. FMR LLC                                           4,80%  
4. Artis Capital Management                    3,39%
5. Tradewinds Global Investors                2,90%

Le titre n'a pas versé de dividendes depuis 2007...

Chute à l'avant, chute...

                       La chute est douloureuse !

Un cours quasiment divisé par 20 en 10 ans ! La première crise a divisé par 2 et la seconde par 10...

Historique des cours sur 10 ans
Analyse de l'action


Allons voir les dernières informations financières concernant ce titre. Le dernier rapport semestriel sera une lecture intéressante à faire. Le screener de l'Investisseur Heureux est aussi un bon outils.


En regardant le bilan on voit que les capitaux propres ont été massacrés en 2007 et 2008. Ils sont passés de 12 milliards d'euros à 4 milliards d'euros ! Les résultats de 2007 et de 2008 cumulent quasiment 9 milliards de pertes !


Entre 2007 et 2010, les free cash flow (flux de trésorerie sans les amortissements) est resté stable à environ - 500 millions d'euros. La trésorerie et les dettes à long termes sont également restées à peu près stables. Le chiffre d'affaire a baissé puis a commencé à remonter en 2010. Les résultats sont toujours négatifs.


Alcatel-Lucent est une entreprise des technologies. Ainsi, une baisse de ses investissements est un très mauvais signe pour son avenir. Les dépenses d'investissements et les frais de recherche restent stable, ainsi elle paraît continuer à parier pour son avenir.


Le dernier rapport semestriel est encourageant. Malheureusement, la trésorerie diminue sévèrement (-1,5 milliards d'euros, il reste 3,5 milliards), principalement à cause du remboursement de dettes à long terme (environ 800 millions d'euros).


Le bilan diminue (à 22 milliards) et les capitaux propres augmentent légèrement vers 4 milliards... Le ratio d'endettement s'améliore, mais reste très médiocre. Du côté de l'actif, les actifs intangibles diminuent mais représentent toujours 6 milliards d'euros !

La capitalisation boursière est de 2,5 milliards d'euros alors que les capitaux propres sont à 4 milliards. La décote est d'environ 40%, mais elle n'est pas intéressante compte tenu des intangibles qui sont très difficilement valorisables...


L'entreprise a du mal à faire du résultat dans un environnement très difficile. L'actionnaire a beaucoup perdu... L'entreprise n'est pas en faillite, mais vivote... Quelques exercices compliqués pourraient l'achever ?


Mais, parlons plutôt de cette obligation convertible !


Vous pouvez la découvrir chez Financefi.

Allons voir comme toujours le prospectus.

On remarque que cette émission sert à payer... Une autre obligation arrivant à terme ! Bon, je ne peux pas trop m'en plaindre, sachant que j'étais détendeur de ces obligations !

Les caractéristiques de l'obligation (résumé) :
  • nominal : 3,23€,
  • Taux : 5% annuel,
  • versement des intérêts chaque semestre (les 1er janvier et 1er juillet),
  • amortissement : le 01/01/2015 au pair,
  • option de rachat : à partir de 2014 si l'action dépasse 4,2€ pendant 20 jours consécutifs, ou si il reste moins de 15% de l'émission en circulation,
  • convertibilité : à partir de 2009,
  • parité : 1 action pour une obligation.
 L'obligation cote à 2,37€ le 16 décembre 2011. Ainsi, le TRI est de quasiment 19% pour une échéance à trois années !

Vu la situation de l'entreprise, elle est dans la catégorie "junk bonds".

Le montant de l'obligation s'élève à 800 millions d'euros, et l'entreprise a déjà réussi à rembourser cette somme en 2011 (bon, d'accord, rembourser de la dette avec de la dette, ce n'est pas la panacée...).

Avec 3 milliards d'euros et un free cash flow de - 500 millions d'euros, la dette paraît remboursable dans 3 ans... Mais il suffit d'enchaîner quelques années moyennes ou mauvaises pour mettre en péril le remboursement du nominal. Même si l'entreprise vivote, les capitaux propres restent maigre (4 milliards qui sont valorisés en bourse à 2,5 milliards) pour un bilan de 22 milliards. Il suffit de retirer les deux tiers de la valeur des intangibles pour avoir des capitaux propres négatifs ! Les années précédentes les dettes à long terme et les capitaux propres sont restés stables.

Mais ces intangibles peuvent constitués quelques surprises (je suppose qu'on y retrouve les brevets de l'entreprise). Ces intangibles sont difficiles à valoriser pour l'investisseur, mais également pour l'entreprise. L'entreprise continue à investir dans la recherche, ainsi elle ne se fait pas trop distancée par ses concurrents... Cet argent continue à être investi dans ces "intangibles" qui eux sont revus à la baisse dans le bilan.

La situation a été nettement reprise depuis les années 2007-2008, on peut avoir l'espoir que l'action remonte. Je ne joue pas sur cet espoir en consacrant cet article à l'obligation convertible. Je trouve que le pari de l'obligataire qui attend un remboursement d'Alcatel-Lucent est beaucoup moins risqué et plus rémunérateur que celui de l'actionnaire. Le pari reste néanmoins osé, car l'entreprise reste dans une situation difficile. Le niveau des capitaux propres et de trésorerie sont à surveiller de près : l'objectif est qu'ils restent stables au minimum...

Le taux offert permet d'avoir un rendement HY avec en plus la cerise sur le gâteau si l'entreprise retrouve une santé financière correcte avec la convertibilité en actions.

Attention, alerte AMF !

AMF : Super Pognon a acheté de cette obligation "pourrie"
Fin de l'alerte AMF


Qu'en pensez-vous ? Êtes vous acheteur ? Ai-je oublié certains éléments ? Quelles sont vos analyses de ce titre ?

mardi 13 décembre 2011

Focus sur les investissements en fonds ISR, de partage, éthique, solidaire...

La semaine de la finance solidaire du 3 au 10 novembre était une occasion pour moi de préparer un article sur les OPCVM ISR, de partage, éthique, solidaire...

Les encours de la finances solidaires ont augmenté de 30% en 1 an. Pas de mystère, ce boom provient principalement des fonds solidaires proposés dans les PEE/PERCO.

J'avais déjà fait une article se rapprochant de ce thème : investir solidaire.

Quelques définitions pour s'y retrouver...

L’investissement socialement responsable (ISR) est un investissement individuel ou collectif effectué selon des critères sociaux, environnementaux, éthiques et de gouvernance d'entreprise sans occulter la performance financière. Wikipédia


Le développement durable est une nouvelle conception de l'intérêt public, appliquée à la croissance économique et reconsidérée à l'échelle mondiale afin de prendre en compte les aspects environnementaux et sociaux d'une planète globalisée. Wikipédia
 Ce schéma est la meilleure définition de ce qui est le développement durable (Wikipédia)

La responsabilité sociétale (ou sociale) des entreprises (RSE) est un « concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire ». Énoncé plus clairement et simplement, c'est « la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable ». Wikipédia

L’éthique est une discipline philosophique pratique (action) et normative (règles) dans un milieu naturel et humain. Elle se donne pour but d'indiquer comment les êtres humains doivent se comporter, agir et être, entre eux et envers ce qui les entoure.
Il existe différentes formes d’éthique qui se distinguent par leur degré de généralité (l’éthique appliquée par exemple ne possède pas le degré de généralité de l’éthique générale). Dans tous les cas, l’éthique vise à répondre à la question « Comment agir au mieux ? ». Wikipédia
Schéma définissant l'éthique (Wikipédia)

L'économie sociale est née de la volonté de replacer l'homme au cœur de l'économie. Les entreprises de l'économie sociale, qui peuvent appartenir à tout secteur économique, se caractérisent par des statuts particuliers (mutuelles, coopératives, associations et fondations), et des principes communs : liberté d'adhésion, gestion démocratique (un individu, une voix), système spécifique de répartition des gains, primauté de l'homme sur le capital, principes de responsabilité et de solidarité, etc... Finansol 

 

L'économie solidaire est née d'une volonté de retour à l'un des principes fondateurs de l'économie sociale : la solidarité. L'économie solidaire repose donc, comme l'économie sociale, sur la volonté de placer l'homme au cœur de l'économie, mais elle met davantage l'accent sur la réduction des inégalités sociales, et se définit plutôt par la nature des projets que par des statuts. Finansol

 

C'est bien compliqué tout ça !


Et oui ! Un fonds éthique n'est pas forcément RSE ou ISR. Un investissement solidaire ne respecte pas toujours les principes du développement durable. Attention à la dénomination de l'investissement et aux critères réels (l'éthique n'est que relative...). Mais qui peut juger tout ça ?

Des agences de notation, Moody's, S&P... Non, je rigole !

Standard & Poor's

Enfin, non, ce n'est pas Moody's qui s'y met, ni ses honnêtes compagnons, mais de nouveaux acteurs se spécialisant sur la notation extra-financière un créneau pipeau rémunérateur. Il y a Vigeo, Novethic... Je suppose qu'on peut s'attendre aux mêmes conneries difficultés qui se posent avec les escrocs anglo-saxons des agences de notation financière. Qui contrôle les contrôleurs pour éviter le dérives ?

Certains ne se privent pas pour les remettre en question.

Novethic

Des OVPCM dans tous les sens

Le nombre d'OVPCM traitant de ces sujets est croissant. La population est sensible à ces thèmes et pense faire une bonne action (se racheter ?) en investissant sur ces fonds. Ils sont proposés un peu partout : assurances vies, comptes titres, PEA, PERP, PEE, PERCO...

Ainsi, on retrouve plusieurs catégories de fonds correspondants aux différents définitions :
  • fonds ISR,
  • fonds éthiques,
  • fonds sur le développement durable,
  • fonds solidaires (appelés également fonds "90-10", car 5 à 10% du fonds est investi dans des entreprises dites solidaires),
  • fonds RSE,
  • fonds de partage (une partie de la performance du fonds est donnée directement à des organismes à but non lucratif : Croix Rouge, Action Contre la Faim...).
Les fonds peuvent également cumuler les dénominations (exemple : fonds ISR et de partage).

Le site Finansol propose une sélection de fonds qui suivent ces principes.

Finansol

Je suis assez sceptique sur l'utilité finale de ces fonds.

Mais pourquoi prendre ces fonds ?

Éthique: pourquoi rémunérer un gestionnaire 2 à 3% de l'actif pour ne pas investir dans l'armement et le tabac ? Alors qu'il aura peut être choisi une entreprise avec une belle façade mais qui fait un peu de corruption ?

Développement durable : pourquoi donner 2 à 3% de l'actif à un gérant qui investira dans le solaire et l'éolien, et qui évitera le nucléaire et le pétrole ? Alors qu'il aura peut être pris une entreprise du photovoltaïque dont la fabrication et l'utilisation génère plus de pollution que le thermique ?

Partage : pourquoi donner 2 à 3% de son argent chaque année à un organisme à but très lucratif (une société de gestion est très lucrative !) pour aller ensuite faire donner 2 à 3% de son actif à un organisme à but lucratif ? Autant prendre un fond "normal" (l'univers des fonds de partage étant bien plus restreint que celui des fonds classiques, on a plus de mal à trouver un bon gérant...) et verser à une association de son choix par la suite.

On peut se poser les mêmes questions pour chaque catégorie. Comme pour tous les fonds, on trouve le meilleur comme le pire. Je ne suis pas partisan de ces fonds car j'aime la gestion en direct (plaisir de gérer, limiter les frais, savoir ce que je fais et où est mon argent) et je ne suis pas convaincu de toutes ces bonnes intentions affichées.

Allons voir de plus près !


Prenons au hasard un fond proposé sur le site de Finansol : Choix Solidaire (FR0010202663) (D)

Orientation de gestion : SICAV alliant investissements socialement responsables et investissements solidaires. Son objectif est d’obtenir une performance supérieure à celle de son indice de référence par une allocation diversifiée en actions cotées (maximum 35% du portefeuille) et en produits de taux (minimum 65%) sélectionnés selon des critères financiers et ESG (environnementaux, sociaux, et de gouvernance). La part investie en titres d’entreprises solidaires représente entre 5% et 10% de l’actif.

Nous sommes donc en présence d'un fond solidaire (dit "90-10") et ISR.

La fiche produit et le prospectus sont disponibles.


La répartition est la suivante : 30% actions, 40% obligations, 20% monétaire et 10% solidaire.


Que retrouvons-nous comme titres ? Eni, L'Oréal, Métro... pour les actions. De l'OAT, des BTF... Et pour les titres solidaires ? Finantoit, Chenelet, Pierre Angulaire...



Le top et flop 5 des notation ISR du fonds sont proposés. La notation est sur 10 : 20% des titres sont notés de 0 à 2,5 et 2% de 7,5 à 10 ! Il semble qu'il est difficile de trouver des titres répondants aux critères ISR et étant financièrement attractifs (ou sinon pourquoi tout le portefeuille n'est pas noté de 7,5 à 10 ? pourquoi conserver les titres ayant une note nulle ?).

On apprend également que la filtre ISR ne conserve que 60% des titres de l'univers traditionnel.

La rémunération du gérant est d'environ 1%, ce qui semble raisonnable. Il n'arrive pas à tenir son benchmark.

Mon opinion

Je vois un intérêt limité dans ces fonds. Ceux qui n'ont pas de temps à consacrer à la gestion et qui aiment les OVPCM peuvent y trouver leur intéret, mais un tri s'avère indispensable pour investir dans un fond qui correspond à ses attentes (voir les nombreuses définitions des différents termes et leurs interprétations potentielles).

Choix des titres
Je ne suis toujours pas convaincu qu'il faut payer un gérant pour acheter Danome ou l'Oréal avec un logo "ISR", ou bien des obligations du Crédit Agricole. Je sais le faire sans lui et pour moins cher. J'ai peur que tous ces logos "partage" ou "solidaire" ne soient un prétexte pour capter de l'épargne et des frais sans vraiment faire avancer ces causes (tout en donnant bonne conscience au souscripteur).

L'actionnariat individuel me parait être une meilleure voie pour faire avancer certaines de ces causes (notamment l'éthique, l'ISR et le développement durable), mais elle dérange surement tous ces organismes (pourquoi doit-on en France détenir au moins 5% du capital d'une entreprise pour déposer un projet de résolution aux AG ?).

Fonds solidaires
L'investisseur aura tout intérêt à faire ces investissements en direct (si son temps lui permet). Par exemple, la plupart des titres solidaires peuvent être souscris en direct et avec une réduction d'IRPP à la clé (22%) tout en évitant les frais de gestion du fond. Avec 1% de gestion par année et sans réduction d'IRPP, un titre solidaire sans valorisation et sans dividendes fera perdre à l'investisseur 5% de son investissement... Alors qu'une souscription en direct apporte un TRI annuel de 5,1%. L'investissement en direct apporte un gain de 35% sur 5 ans par rapport au fond, soit 6,1% de TRI. Si le part solidaire du portefeuille est de 10%, le gain global est de 0,6% annuel.

Il peut ainsi remplacer un fond solidaire par plusieurs fonds non solidaire et performants de son choix et les compléter avec des titres solidaires en direct (10% maximum du portefeuille, car ces titres restent risqués et sont à assimiler à du non coté) avec une optique moyen/long terme (détention minimale de 5 ans).

J'ai investi en directement sur plusieurs de ces titres, mais pour le moment, si je dois les rapporter au portefeuille global, ils représentent 1 à 2%. Le portefeuille de Super Pognon est un peu solidaire, mais pas assez encore ! Allez, ça viendra avec des investissements progressifs !

Fond de partage

Pourquoi passer par un fond pour donner à des œuvres ? J'ai du mal à comprendre. Ah, oui, vous voulez bénéficier de la réduction sur le taux du PLF ? Je préfère prendre un livret d'épargne sur le même principe...

Fonds éthiques

Indirectement, j'essaie de suivre quelques principes pour mon portefeuille : pas d'armement, pas de tabac, et plus de "charme" depuis récemment... Je ne vois pas la nécessite absolue de passer par des fonds spécialisés pour cela.

Fonds ISR

Des choix faits sur la notation d'agence, ça me rappelle quelque chose qui ne semble pas très bien fonctionner dans d'autres domaines qui paraissent bien plus abordables ?


Quels sont vos avis sur ces fonds ? Avez-vous une gestion qui reprend une partie de ces critères ? Avez-vous envie de changer votre gestion ?

mercredi 7 décembre 2011

Interview d'un gérant d'Amiral Gestion

 Je vous propose une interview d'un gérant orienté "value" d'Amiral Gestion (interview un peu courte malheureusement) sur le site "la bourse et la vie".

Julien Lepage Gérant Amiral Gestion - Vidéos/Interviews

Amiral Gestion a quelques positions communes avec Super Pognon (AMF : pas d'actions de concert), comme les CRCAM ou Vet Affaires.

dimanche 6 novembre 2011

Souscrire aux obligations de sa banque sur le marché primaire

De nombreuses banques proposent à leurs clients des obligations pour diversifier leur patrimoine et surtout avoir un rendement plus élevé que les livrets A, LDD, comptes à terme ou assurances vies.

 Vous comptez souscrire à des obligations proposées par votre banque ? Prenez le temps de lire cet article !

Des obligations sur le marché primaire

Elles proposent de participer à l'émission : c'est à dire, au marché primaire. La banque vend ses obligations à des particuliers et également à des investisseurs institutionnels.

Le marché secondaire quant à lui se fait après cette émission (de gré à gré ou sur des plateformes organisées) : c'est le marché de l’occasion ou de la seconde main des obligations.

Les banques offrent l'opportunité aux particuliers d'investir sur le marché primaire de certaines de leurs émissions (au même titre qu'EDF l'a fait une fois récemment).

Et le marché secondaire ?

Le marché secondaire est plus difficile d'accès pour les particuliers. La plupart des échanges se font de gré à gré entre les institutionnels. La liquidité est faible. Le particulier sans connaissance ne s'y jettera pas par lui même. Par contre, il signera plus facilement un papier pour souscrire au marché primaire dans son agence.

Le marché secondaire permet d'obtenir la "cote" d'une obligation. Il offre un large choix permettant de valoriser d'autres obligations (du marché primaire ou secondaire).

Mon opinion est qu'il y a plus d'opportunité sur ce marché que sur le primaire (comme généralement pour le marché des actions !).

Allons voir de plus près ces émissions !

Prenons par exemple, le Crédit Agricole. Le raisonnement s'appliquera aux autres banques je suppose.


On peut trouver une publicité alléchante pour épargner avec les obligations.

"Des règles claires avant de s’engager
Des compléments de revenus réguliers
Un capital garanti à l’échéance"

"Vous cherchez un investissement à moyen ou long terme, avec un capital garanti à l’échéance, qui vous apporte régulièrement des revenus ? Optez pour l’emprunt obligataire Crédit Agricole S.A."

Les propos sont rassurants et transparents, le placement a l'air intéressant... Où se cache le loup ?

Allons voir l'onglet "Dette" du site "corporate". Les émissions pour les institutionnels sont séparées de celles pour le grand public. Tiens, pourquoi ?

Regardons celle faites pour le grand public...
  • 1er exemple : émission du 8 septembre 2011
Voici le prospectus, le code ISIN FR0011108869 et la page Boursorama

L'obligation cote à 90% alors qu'elle a été émisse en septembre (-10% en à peine 2 mois !) ! Le Crédit Agricole n'a pas eu de problème majeur pouvant justifier ce changement.
Allons voir un autre titre au hasard.
  • 2ième exemple : émission du 23 mars 2011
Voici le prospectus, le code ISIN FR0011022771 et la page Euronext.

L'obligation cote encore sous le pair : 93,9%.

Les souscripteurs, de type bon père de famille, qui souhaitent sortir de ces titres à court terme seront tous en moins values ! Mais pourquoi ?

Ça ne sent pas un peu l'enfumage complet tout ça ?

Pourquoi ces obligations cotent sous le pair ?

En regardant les prospectus, il n'y a aucun frais. Tant mieux.

Mais est-ce que le taux proposés est intéressant ? Équitable ? Juste ?

Le marché secondaire va nous permettre de répondre à cette question.

Reprenons la première émission, elle dure 10 ans, rapporte 4,5% trimestriellement et n'est pas subordonnée ou senior (FR0011108869 ).
Le site suivant : http://bourse.six-telekurs.fr/fininfo va nous permettre de fouiner sur la cote parisienne, pour trouver des titres du Crédit Agricole équivalents (durée et subordination).

Quelques titres équivalents le 8 septembre 2011 :
  • FR0011055821, taux nominal 4,25%, cote 90%, taux 5,5% environ, échéance 04/07/2011,
  • FR0010476978, taux nominal 4,6%, cote 92%, taux 5,5% environ, échéance 29/06/2019.
On trouve des titres à durée plus courte (donc en principe moins rémunérateurs) et qui rapportent plus ! L'écart en prix d'achat est de 10% pour cette obligation.

Conclusion

Votre banquier n'a pas besoin de vous prendre des frais de souscription pour vos obligations au primaire.
Il vous roule bien dans la farine en vous faisant payer 10% plus cher l'obligation dans notre exemple. Sans compter les frais de garde qu'il vous ponctionnera en surplus.

 Je vous mets un peu de farine avec vos obligations subordonnée d'une durée de 10 ans ?

Les obligataires particuliers dans notre exemple perdent ces 10% automatiquement dès la souscription (qui va racheter des obligations 10% plus cher que le marché ? Personne !). De plus, la plupart de ces obligations sont en taux fixes. Les taux longs sont actuellement faibles, tout comme l'inflation. Ils ne le resteront pas éternellement, et cette hausse fera encore diminuer le prix de ces obligations (et la perte pour ceux qui vendent avant l'échéance...).

Ces émissions sont d’excellentes opportunités pour les banques. Elles ne trouveront pas d'investisseurs institutionnels acceptant de perdre autant (ou d'être rémunérés en dessous des conditions du marché)... Je recommande plutôt de surveiller le marché secondaire.

Mais rien ne vous empêche de faire un petit geste pour les banques. Elles ont besoin de capitaux propres à bon prix et en quantité...

vendredi 4 novembre 2011

OPA sur OPEC : la persévérance paie ?

Du capital investissement
Voici la présentation Boursorama :

OFI Private Equity Capital est le principal véhicule d'investissement de la société de gestion OFI Private Equity. Il investit en equity et en mezzanine dans des sociétés françaises, dont les valorisations sont comprises entre 15 et 75 MEUR, et ayant déjà fait l'objet d'une première opération de capital transmission (LBO secondaire).
Au 31/12/2010, OFI Private Equity Capital comptait 101,1 MEUR de fonds propres consolidés.


Une augmentation de capital en juin 2010 de 35M€


J'avais investis sur OPEC car la décote était importante. Pour rappel, au 31/03/10 l'ANR est de 18,4€ et le cours oscille en 8 et 9€ (décote de plus de 50%). Nous ne faisons pas d'illusions : je ne m'attends à ce que l'entreprise soit valorisée à l'ANR ou plus. Je mise sur une décote moyenne de 20% (holding + salaires gras des dirigeants).

J'ai vu d'un mauvais œil cette augmentation de capital. Pourquoi ? L'apport de cash et la dilution vont certes apporter des liquidités à l'entreprise pour faire de nouveaux investissements (but de l'augmentation de capital selon la direction), mais la décote va être mécaniquement réduite.

J'ai tout de même suivi et j'ai même acheté des dps pour souscrire un peu plus.

L'augmentation de capital est un succès.

Une OPE en juin 2011


Eurazeo lance une OPE sur Ofi en juin 2011. 10 actions Eurazeo sont proposées pour 54 d'Ofi. Le cours d'Eurazeo est d'environ 54€ et celui d'Ofi 9€. Ofi est valorisé 9 à 10€ selon le cours d'Eurazeo. A côté de cela, l'ANR d'Ofi au 15 mars 2011 est estimé à 15,41€ par titre. Une offre pas très alléchante pour les actionnaires d'Ofi : pas de prime pour le rachat ! L'offre correspond à la décote d'Eurazeo au mieux... Dont le PDG se plaint publiquement. C'est dire qu'il fait vraiment une bonne affaire en rachetant Ofi à ce prix la et qu'il cherche des pigeons !
Je n'étais pas dupe, et je n'ai pas suivi cette offre d'échange.


Une OPA et enfin OPR ?


En attendant des jours meilleurs, j'ai encaissé des dividendes (0,5€ par titre). Fin octobre, j'ai pu constater que le cours d'Ofi est suspendu. En partant aux nouvelles, j'ai découvert une OPA/OPR... Un rachat à 11,60€ cash !

La crise a probablement réduit l'ANR depuis mars (où il était à 18€ et maintenant à combien ? 15€ ? 13€ ?). Le cours est passé de 9€ à 7€... Soit +65% par rapport au cours actuel et une décote probable de 30%-25% qu'on pourra retrouver sur d'autres titres.

Ainsi, une offre de rachat à 11,6€ n'est pas parfaite, mais en ces temps, je pense que je vais suivre (avec l'OPR on n'aura plus de choix). L'offre d'échange du mois de juin est maintenue : elle offre actuellement 6,11€ par titre (de quoi l'oublier !).

Vos avis sur cette offre ?

Portefeuille de Super Pognon / octobre 2011

 Environnement boursier du mois d'octobre

Quelques chiffres clés :
  • Cac 40 : 3 242,84,
  • Dow Jones : 11 955,01,
  • Eur/Dollar : 1,38,
  • Euribor 1 an : 2,12%,
  • Tec 10 : 3,10%,
  • Pétrole : 109,19.
Les bourses mondiales ont retrouvé quelques couleurs. Les bancaires se sont même transformées en turbo (+20% un jour et -10% le lendemain...). Le tec 10 est remonté en flèche et l'écart avec le bund se creuse. L'euribor 1 an reste stable et baisse un peu en novembre avec l'intervention du patron italien de la BCE (indice : regardez les billets de l'ancienne monnaie italienne, la lire). Certains titres ont retrouvé leurs niveaux d'avant crise (Total par exemple), alors que le casino continue pour les banques et assurances au gré de la tragi-comédie grecque.

 Répartition du portefeuille
 
Augmentation de capital en octobre ! De nouvelles liquidités pour rembourser les mensualités des prêts et diminuer l'effet de levier.

 Un peu moins d'effet de levier


L'effet de levier passe de 1,59 à 1,44 avec l'injection de nouvelles liquidités. La poche obligations et liquidités couvre quasiment la partie crédit.

La composition du portefeuille actions

Quelques mouvements : ventes partielles de FTE (1,8k€) et GSZ (1,8k€) et achat de VET (3,5k€).
Ainsi, j'allège des secteurs et des titres où je suis abondamment investit (telecom et services aux collectivités) pour d'autres.
Eurazéo a lancé une OPA sur Ofi pour un prix de plus de 11€ par titres, les titres ne sont pas valorisés pour cette opération (la cotation a été suspendue). La plus value escomptée est de plus de 2k€.




 La composition du portefeuille obligations

J'ai touché les intérêts de l'obligation Groupama : 3 149€ bruts.

Quelques achats/vente :
  • achat BPCE 4% 2017 TSR pour 0,5k€ car l'ordre n'a pas été exécuté en totalité (but : muscler la porche obligations avec des titres non perpétuels avec un rendement supérieur à 5-6% avec de nouvelles signatures),
  • renforcement de SNS 11,25% (même si c'est un taux fixe, les autres obligations achetées avec une grosse décote et indexées sur le CMS10 me couvrent contre une baisse des taux longs),
  • renforcement de : BFCM Perp (le cours était inférieur à 40%, paie le CMS10, ai-je louper une information capitale pour renforcer à ce prix ?)
  • vente de EIB (pour dégager des liquidités car le titre n'a pas baissé),
  • achat de iShares iBoxx $ High Yield Corp Bond Fnd : j'avais envie d'investir en obligations en $ (car je n'ai que des actions dans cette devise pour le moment) et en HY (si j'investis en direct, je multiplie encore mes lignes !).

Performance du portefeuille

L'indice de référence pour comparer ma performance par rapport aux marchés sera composé à 70% d'un tracker actions (FR0010655688) et à 30% d'un tracker obligataire (FR0010754119).

La valeur nette du portefeuille au 31/10/11 est de 160 020€.


Le portefeuille reste sous la référence, mais ne comble pas son écart (même s'il s'en rapproche doucement quand on regarde la performance mensuelle : référence +5% et portefeuille +7%).

    vendredi 21 octobre 2011

    Portefeuille de Super Pognon / septembre 2011

     Environnement boursier du mois de septembre

    Quelques chiffres clés :
    • Cac 40 : 2981,9,
    • Dow Jones : 10 913,38,
    • Eur/Dollar : 1,34,
    • Euribor 1 an : 2,08%,
    • Tec 10 : 2,56%,
    • Pétrole : 87,88 $.
    Les indices boursiers s’effondrent ! La fin du monde est proche ! Le dollar a également bien monté par rapport à l'euro. L'euribor 1 an reste stable, alors que le TEC10 descend encore plus bas frôlant la barre des 2,5%...
    Les valeurs en $ sont moins intéressantes à acquérir, alors que les soldes ont lieu sur les marchés boursiers. Les craintes sur les banques et assureurs font également plonger certaines obligations, sans compter que la baisse du TEC10 (servant de référence pour de nombreuses obligations à taux variable) ne vient pas soutenir les cours...
    Un mois avec de jolies opportunités sur les titres européens, que ce soit en actions ou en obligations.

    Répartition du portefeuille


    Les liquidités restantes ont été utilisé pour investir en obligations et en actions ce mois-ci. Les faibles niveaux de valorisation m'engagent à ne pas laisser de liquidités.


    Un peu d'effet de levier, et même plus !

    L'effet de levier monte à 1,6 en septembre avec de nouveaux investissements à crédit.


    La composition du portefeuille actions
    Quelques mouvements en septembre pour la partie euros du portefeuille :
    vente : Paris Orléans
    Achat : France Telecom, Crédit Agricole, Total, GDF Suez, Esso, Canal+, Foncière des Régions, Plastiques du Val de Loire et des CRCAM...

    A noter quelques titres "anti-crise" : Colgate et SES !




    La composition du portefeuille obligations

    Achat d'une obligation de Groupama.

    Performance du portefeuille

    L'indice de référence pour comparer ma performance par rapport aux marchés sera composé à 70% d'un tracker actions (FR0010655688) et à 30% d'un tracker obligataire (FR0010754119).

    La valeur nette du portefeuille au 30/09/11 est de 126 392€.


    Le portefeuille décroche de la référence à fin septembre.

    Depuis le 30/04/11, la référence perd 15% , le portefeuille 22% et le CAC40 38% !

    Un des principaux coupable ? L'obligation Groupama qui a continué sa descente aux enfers après son achat (5 000€ de MV latentes, soit 4% de la performance globale du portefeuille !). Elle risque de pénaliser la performance pour les trois prochains mois, mais j'attends pour dans 1 à 2 ans un rattrapage important.

    L'effet de levier (1,6, soit environ un tiers du portefeuille !) amplifie également ce décrochage.

    lundi 10 octobre 2011

    Portefeuille de Super Pognon / août 2011

    Environnement boursier du mois d'août

    Quelques chiffres clés :
    • Cac 40 : 3 256,76,
    • Dow Jones : 11 613,53,
    • Eur/Dollar : 1,44,
    • Euribor 1 an : 2,09%,
    • Tec 10 : 2,84%,
    • Pétrole :105,91.
    Les indices boursiers chutent... Les taux d'emprunt des états (en tout cas, les mieux notés) baissent (fly to quality ?). Beaucoup de volatilité et les CO qui se vident pour les valeurs peu liquides...


     Répartition du portefeuille


    La poche obligataire a quasiment été divisée par deux et les liquidités ont été réduites. Les parts d'actions est passée de 81% à 88%.


    Un peu d'effet de levier 

    16 000 € ont été investis au comptant et 17 000€ à crédit pendant le mois d'août. Ainsi, l'effet de levier passe de 1,2 à 1,3. Les liquidités dégagées ont été utilisées pour acheter des titres à "bon prix".


    La composition du portefeuille actions

    Pour la partie € du portefeuille :
    De nombreux achats ont été faits, principalement sur les large/big caps (Total, GDF-Suez, Vivendi, France Telecom... et dont une nouvelle, VIE). Quelques ventes de smalls ont été faites : INFE et IRD. Arbitrage de quelques CRCAM : vente de CRSU et achat de CIV.

    Pour la partie $ du portefeuille :
    Les achats ont été pléthore : Brookfield (merci investisseurdébutant), Berkshire Hathaway Inc -B-, Lowe's Companies, Nordic American Tanker, Becton Dickinson, Investors Real Estate Trust et Anworth Mortgage Asset Corp.
    La composition du portefeuille selon la capitalisation évolue : les capitalisations "large" passent de 39,6% à 47,4% et les "micro" vont de 30% à 21%.

     Composition du portefeuille actions :

    La composition du portefeuille obligations

    CNPBP et CATS ont été vendus pour dégager des liquidités à replacer sur les actions offrant de meilleures opportunités (et avant que les CO s'assèchent..).

    Composition du portefeuille obligataire :


    Performance du portefeuille

    L'indice de référence pour comparer ma performance par rapport aux marchés sera composé à 70% d'un tracker actions (FR0010655688) et à 30% d'un tracker obligataire (FR0010754119).

    La valeur du portefeuille au 31/08/11 est de 139 358€.

     Le portefeuille continue de sous-performer légèrement l'indice de référence. Je m'attendais à une baisse plus forte (effet de levier + smalls). Je profite de ces niveaux de valorisation pour arbitrer et acheter des titres délaissés par le marché (que ce soit actions ou obligations).

    dimanche 25 septembre 2011

    Des obligations Groupama massacrées ?

    Groupama

    Présentation prise sur le site groupama.com

    Groupe mutualiste d’assurance, de banque et de services financiers, Groupama compte aujourd’hui 39 000 salariés au service de 16 millions de sociétaires et clients.
    • 1ère mutuelle d’assurance en France, 6ème assureur français et 15ème assureur européen 
    • 16 millions de sociétaires et clients 
    • 39 000 salariés 
    • 7,0 milliards d’euros de fonds propres (Périmètre Groupe)
    • 17,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+ 2,3 % à périmètre et change constants - périmètre Groupe)
    • 398 millions d’euros de résultat net 
    • Métiers en France  
      • 1er assureur agricole, des collectivités locales, santé individuelle, protection juridique, garantie des accidents de la vie, dépendance 
      • 2ème assureur maritime et transport, 2ème assureur habitation 
      • 3ème assureur auto, entreprises 
    • Présence internationale
      • 13 pays en Europe, en Asie et en Afrique : Italie, Espagne, Grande-Bretagne, Portugal, Turquie, Grèce, Hongrie, Roumanie, Slovaquie, Bulgarie, Chine et Vietnam. Participation de 35 % dans le 1er assureur de Tunisie
    Chiffres au 31/12/10
     
     Les obligations et leurs caractéristiques
    • Groupama 7,875% 27/10/2019
      • Prospectus
      • FR0010815464
      •  Nominal : 50 000 euros,
      • Échéance : 2039 ,
      • Taux fixe jusqu'en 2019 : 7,875%,
      • Taux variable après 2019 : euribor 3 mois + 5,36%,
      • Call à partir de 2019 et chaque année,
      • Subordonnée sénior,
      • Les intérêts sont optionnels, ils peuvent ne pas être payé (problème de solvabilité), mais ils restent dûs et ils doivent être payé dans certaines conditions (rachat d'actions, versement de dividendes...).
    • Groupama 6,298% 22/10/2017
      • Prospectus
      • FR0010533414
      •  Nominal : 50 000 euros,
      • Échéance : perpétuelle,
      • Taux fixe jusqu'en 2019 : 6,298%,
      • Taux variable après 2017 : euribor 3 mois + 2,60%,
      • Call à partir de 2017 et chaque année,
      • Super subordonnée,
      • Les intérêts sont optionnels, ils peuvent ne pas être payé (problème de solvabilité), mais ils restent dûs et ils doivent être payé dans certaines conditions (rachat d'actions, versement de dividendes...). Les intérêts sont optionnels. Ils sont obligatoirement non payés si un événement de solvabilité ou équivalent arrive. Ils sont obligatoirement payés si il y a une opération sur le capital (dividendes, rachats d'actions...).
    Évolution du taux de référence : Euribor 3 mois 

    Historique sur 10 ans de l'euribor 3 mois

    Analyse des obligations

    Groupama avait été dégradé par une agence de notation pendant le premier semestre, et elles remettent ça récemment (BBB par S&P).

    FR0010533414 est proposée à partir de 37. On obtient un rendement de 17% jusqu'en 2017... L'euribor 3 mois est en moyenne à 2%, ainsi on peut s'attendre à recevoir 4,6% après 2017, soit plus de 12%. La probabilité de call est quasi-nulle.

    FR0010815464 est proposée à 42. On obtient un rendement à quasiment 19% jusqu'en 2019. Après, on peut s'attendre à du 7,4% en moyenne, soit 18% au prix d'achat actuel... La probabilité de call est quasi-nulle. Cerise sur le gâteau, le titre sera remboursé en 2039 (on capitalise chaque année un peu le remboursement...).

    Ces deux titres sont assez risqués (subordonnées, perpétuelles ou quasi-perpétuelles, coupons optionnels, downgrade récents...) mais offrent des rendements attractifs (supérieurs à 10% et proche des 20% !). Groupama a certes un profil risqué, mais reste une entreprise française (pas grecque ou irlandaise !) rentable.

    Au prix actuel, je préfère FR0010815464. Le rendement pendant la partie taux fixe est plus élevée, il est également plus élevé pendant la partie taux variable, la plus value en cas de call (peu probable) est équivalente et cerise sur le gâteau le remboursement du principal en 2039 !

    Ces deux titres sont peu liquides (achat très long terme) et avec un nominal assez costaud pour un particulier (50 000 euros). Il est donc destiné aux habitués des obligations (en particulier les titres perpétuels des banques et assurances) et ayant un portefeuille conséquent.


    Conformité AMF : je suis investis en FR0010533414 à hauteur d'un titre

    lundi 29 août 2011

    Accélération de la baisse des TSDI

    Quel titre barbare n'est-ce pas ?

    Nous avons subit une grosse perte du marché action ce dernier mois, quasiment qualifié de krach. Les pseudo-analystes permabear (dont l'existence permet de donner de la crédibilité à une profession concomitante, les astrologues) hurlent à la fin du monde. Bref, le marché action est massacré et tout le monde le commente.
     La fin du monde est proche, comme d'habitude...

    Votre serviteur a réduit ses positions sur les small caps et sur les obligations.

    Des taux en baisse !

    Le TEC10 a franchi à la baisse la barre des 3% pendant ce mois d'août. L'Euribor 3 mois a également diminué en début de mois. 
     Euribor 3 mois sur 1 an

    J'anticipais cette année, plutôt une hausse des taux (maintien du TEC10 au dessus de 3%). Cette situation semble être une anomalie et proviendrait de la fuite des capitaux du marché action vers des actifs moins risqués selon les investisseurs (peut-on qualifier d'actif sans risque une dette d'une entité en mauvaise santé et endetté au delà de ses moyens ?).

    Des TSD quoi ?

    Les titres Subordonnés à Durée Indéterminé sont des obligations perpétuelles qui pour la plupart sont considérées comme des quasi-fonds propres. Attention à bien lire et comprendre leurs prospectus, les clauses sont très nombreuses et peuvent être très pénalisantes (non paiement du coupon, coupon non cumulatif, indexation exotique, call...).
    C'est chaud pour les bancaires !

    Les banques sont les parias de cet été. C'est comme la mode, ça revient toujours (rappelez-vous Lehman Brothers). Ainsi, beaucoup de banques offrent des décotes sur leurs capitaux propres. Les investisseurs anticipent des rentabilités plus faibles et des difficultés pour ce secteur (du fait de nouvelles normes bancaires).

     Quelques petits inquiétudes à propos de l'application de nouvelles règles, mais rien de grave nous dit-on...

    Ainsi, les actions sont boudées, mais les obligations commencent à l'être... De plus, ces obligations sont peu liquides. On observe le même phénomène que chez certaines small caps peu liquides. Le cours résistent les premiers mois de baisse avec quelques échanges, puis des "gros" vendent et les carnets d'achats s'assèchent très vite. Les cours plongent.

    Les soldes sur les perpétuelles débutent ?

    Si vous voulez quelques exemples de titres, vous en trouverez de nombreux sur le site oblig.fr. Votre serviteur en a en portefeuille également.

    Mes préférées sont actuellement celles qui sont indexées sur le CMS10 (très proche du TEC10).

    La baisse des taux couplée avec les craintes sur ces établissement bancaires ont entraîné des TSDI dans une petite chute. Les cours des titres payant le CM10 oscillaient entre 60% et 65%. Maintenant, ils sont à 50% et sur certains titres les cours d'achat sont à 40%.

    Ainsi, le rendement attendu est de deux fois le CMS10, soit de 5 à 6% bruts, alors que le CMS10 est bas !

    Une couverture contre la baisse des taux ?

    Si vous croyez à la hausse des taux, les cours actuels sont peut être une sympathique opportunité pour couvrir son portefeuille contre la hausse des taux avec un levier (X2 au cours de 50%). Ce produit est pour le long terme (attention à la liquidité et aux conditions).

    Quelles obligations ?

    Je surveille de nombreuses obligations, et je n'en donnerai que quelques unes.
    Une rente perpétuelle

    J'aime beaucoup les perpétuelles. Je vois dans ces titres une belle diversification et une alternative aux actions et à l'immobilier. Un portefeuille orienté sur ce type de titre doit éviter d'être concentrer sur les titres bancaires et des assureurs. Les risques ne sont pas nuls... L'investisseur pourra diversifier son risque en prenant des titres de grandes sociétés ou bien de certains états (article sur les titres perpétuels non financiers sur oblig.fr).



    Et vous, qu'avez identifié comme opportunités ou comme titre à surveiller ? Quels sont vos avis ?

    samedi 20 août 2011

    Massacre à la tronçonneuse

     La fin du monde est la !

    Le CAC 40 a perdu presque 30% en six mois et le Dow Jones 11%.

    Les médias deviennent très alarmant sur la situation boursière, sur la solidité des banques et sur la capacité des états à rembourser leurs dettes.

    Les Etats Unis ont vu leur note dégradée par une agence de notation anglo-saxonne. Une rumeur de faillite de la Société Générale a ébranlé plusieurs séances boursières. Le feuilleton grec continue avec ses moult rebondissements...

    Bref, vous avez compris, la fin du monde est encore proche.

      La bourse expliquée au grand public par la presse cet été




    Même l'entourage s'en mêle !

    On vient me voir avec, soit un grand sourire, soit avec de la pitié et de l'inquiétude (comme si votre père était décédé). Non, mon portefeuille boursiers n'a pas rendu l'âme. Je n'ai pas liquidé toutes mes positions pour un placement plus "surs" ou acheter de l'or.


    La panique a augmenté la volatilité des marchés et de nombreux titres ont été massacrés sur l'autel de la peur.

    Total à moins de 32 €, on en rêvait début 2011, et maintenant on n'ose pas y toucher, on a peur et on se dit qu'on en prendrait peut être à 25 € ?


    Prendre du recul pour agir

    CAC40 sur 10 ans

    Franchement, quand on regarde derrière nous, que voit-on ? Le CAC40 a été trois à ce niveau et pour une durée inférieure à un an. A chaque krach, on nous ressort la fin du monde...

    Nous buvons toujours du Coca Cola, nous faisons notre plein chez Total, nous roulons en Peugeot, on prend l'avion chez Air France pour aller en vacances, on fait ses courses chez Casino, on mange Kraft Food, on paie ses frais de gestion au Crédit Agricole, Vinci refait les trottoirs de notre ville, on paie la facture d'eau à la Lyonnaise...

    L'analyse fondamentale permet d'éviter quelques canards boiteux : la bulle internet en son temps... La diversification atténue l'impact également.

    "Achetez au son du canon et vendez au son du violon."

     Le son du canon

    Le canon résonne, je ne sais pas pour combien de temps mais je n'attends pas le son du violon pour investir...

    Les investisseurs se plaignent trop en général. C'est le syndrome du verre à moitié vide. Quand on a du cash et qu'on souhaite investir, on peste car la bourse est trop haute. Quand elle baisse, on a peur d'investir et on remet à plus tard. On relativise la valorisation par l'ambiance ressentie. Le marché agit par excès et nous trompe. Les soldes se présentent, et on nous présentent la fin du monde ? Le marché est sur-valorisé, il arrive à nous faire croire que les arbres montent jusqu'au ciel ?

    Tous égaux face au krach ?

    Seules les grandes capitalisations ont réellement beaucoup perdus. Les small caps semblent épargnées pour le moment (merci le manque de liquidité et les investisseurs long terme), mais si la "crise" continuent, elles seront plus durement massacrées...

    Cac small sur 10 ans

    Les obligations privées se trouveront dans la même situation, mais dans une envergure bien plus modeste.

    Ma stratégie 

    Personne ne peut revendiquer trouver le point bas, et je ne le ferai pas. En tout cas, les grandes capitalisations sont attrayantes. J'ai arbitré certaines small caps liquides et quelques obligations pour renforcer les grandes capitalisations. Je garde encore du cash au cas où des opportunités se présenteraient sur les small caps et les obligations. Les carnets d'ordres m'indiquent que nous en sommes plus très loin...

    lundi 8 août 2011

    Portefeuille de Super Pognon / juillet 2011

    Environnement boursier actuel

    Quelques chiffres clés :
    • Cac 40 : 3 672,77,
    • Dow Jones : 12 143,24,
    • Eur/Dollar : 1,44
    • Euribor 1 an : 2,18%,
    • Tec 10 : 3,22%,
    • Pétrole : 95,86
    Baisse générale des indices, avec les taux longs. Quelques titres commencent à être "bradés" dans un climat incertain. Les fondamentaux sont mis au placard alors que les États Unis risquent de perdre leur triple A.
    Un petit rappel : la confiance monte par l'escalier et la peur descend par l’ascenseur. Beaucoup de volatilité et des smalls caps qui vont dévisser très violemment.

     Répartition du portefeuille
    La répartition du portefeuille reste presque inchangée. Quelques dividendes ont été encaissé et aucun achat/vente fait.

    Un peu d'effet de levier
    Les remboursements mensuels des crédits amortissables réduisent la part crédit d'environ 0,5%.

    La composition du portefeuille actions

    Pas de modification quant à la composition du portefeuille actions, mis à part la conversion de quelques obligations Chargeurs en actions avec paiement en espèces du soulte.

    J'ai encaissé 779€ et 90$ de dividendes ce mois-ci.

    La composition du portefeuille obligations

    Pas de modification.
    30€ d'intérêts ont été encaissé ce mois-ci.

    Performance du portefeuille

    L'indice de référence pour comparer ma performance par rapport aux marchés sera composé à 70% d'un tracker actions (FR0010655688) et à 30% d'un tracker obligataire (FR0010754119).

    La valeur du portefeuille au 30/07/11 est de 141 422€.

    Le portefeuille passe sous la référence pour la première fois ! Il perd 5,5% par rapport au départ, alors que la référence en perd 4,5%.

    Quelques explications pour mieux comprendre ce décrochage léger. Le portefeuille est plus investis en actions que la référence (choix à double tranchant, que je paie en ce moment !). Il comporte un nombre important de valeurs ayant des capitalisations plus faibles que la référence (nous avons vu auparavant que ces valeurs offrent un effet de levier important par rapport aux grosses capitalisations). Une partie du portefeuille est financée par du crédit, ainsi, l'effet de levier est de 1,2.

    Je ne suis pas surpris de passer sous ma référence en ces temps troublés, mais je pensais plonger bien plus bas ! Cependant, j'ai eu un timing pas très bon avec les achats réalisés en juin, ces liquidités m'auraient été plus utiles maintenant. Mais pas de regrets, personne ne peut prévoir ces mouvements...

    Stratégies pour le mois à venir

    Cette baisse rapide et forte est une belle opportunité pour construire le plus values futures du portefeuille. Le marché est sous valorisé, car les acteurs font un excès de pessimisme (à chaque krach/crise, c'est la fin du monde et nous sommes toujours la, dans le même système !).

    Si la panique continue :
    • faire des arbitrages entre certaines valeurs selon les baisses relatives,
    • dégager des liquidités au comptant et au crédit pour renforcer ou acheter de nouveaux titres massacrés injustement,
    • vendre des obligations pour prendre des actions.

    vendredi 1 juillet 2011

    Portefeuille de Super Pognon / juin 2011

    Environnement boursier actuel

    Quelques chiffres clés :
    • Cac 40 : 3 924,23,
    • Dow Jones : 12 414,34,
    • Eur/Dollar : 1,45
    • Euribor 1 an : 2,16
    • Tec 10 : 3,42%,
    • Pétrole : 95,42
    Les indices boursiers ont subit une légère baisse ce mois-ci. Le pétrole a baissé de plus de 5% et le dollar continue de s'affaiblir. Il y a eu un creux au milieu du mois de juin avec la crise de la dette européenne, puis les indices et l'euro sont repartis à la hausse une fois les plan d'austérité votés.

     Répartition du portefeuille

    La répartition du portefeuille a été modifiée. La part actions passe de 67% à 81%. Les liquidités en euros (23% en mai) ont financé des achats d'actions en euros (de type Large Cap) et des transferts de liquidités en dollars (90% des liquidités actuelles sont en dollars).

    Un peu d'effet de levier 

    Les remboursements mensuels des crédits amortissables réduisent la part crédit d'environ 1%.

     La composition du portefeuille actions


     Je me suis débarrassé d'un titre peu liquide : Forestière Equatoriale.

    Le mini plongeon des indices suite aux inquiétudes de la situation de la dette a été l’occasion d'acheter des titres du segment des Large Cap à bon prix.
    J'ai renforcé Total, GDF-Suez, France Telecom, Crédit Agricole, Vivendi...

    J'ai également acheté Dynafond, une nano Cap qui était au plus bas et offerte à bon prix au fixing.

    Le portefeuille a sous-performé le marché en juin. Dans un premier temps, les grosses capitalisations ont dévissé alors que les petites tenaient encore le coup (liquidité) et dans un second temps les petites capitalisations ont lâché. J'ai l'impression que les valeurs de rendement sont boudées par les investisseurs (Vivendi, Total, GDF-Suez...) et que les petites capitalisations n'ont pas suivi le marché sur la hausse de la fin du mois. Concernant les valeurs de rendement, la saison des dividendes arrive à sa fin et les cours sont plus bas mécaniquement...

    J'ai encaissé plus de 1 050€ de dividendes nets de prélèvements sociaux et j'ai réalisé 60€ de plus values.


    La répartition sectorielle est un peu modifiée avec les achats récents. La catégorie pétrole&gaz double, les telecom augmentent de quelques pour-cent tout comme les services aux collectivités...



    La composition du portefeuille obligations

    Pas de modification depuis le dernier mois.



    Performance du portefeuille

    L'indice de référence pour comparer ma performance par rapport aux marchés sera composé à 70% d'un tracker actions (FR0010655688) et à 30% d'un tracker obligataire (FR0010754119).

    La valeur du portefeuille au 30/06/11 est de 141 422€.




    Le portefeuille a fait moins bien que les trackers pour le mois de juin. Sa performance depuis la création reste cependant plus élevée. 
    Les valeurs de rendement n'ont pas été à l'honneur et la faible liquidité des petites capitalisations a été pénalisante sur la fin du mois. Plus de la moitié des liquidités ont été investies. 
    Ces investissements supplémentaires et le rattrapage à venir pour les valeurs de rendement me laissent espérer une sur-performance pour le prochain mois.